jeudi 22 novembre 2007

Repas "Khan Tok" à Chaingmai
avec d'une famille "Orchidée Adoption" en Janvier 2007

A table

Si c’est jour de rencontre familiale, ou de fête religieuse, le partage d’un repas est important mais on ne parle pas en même temps que l’on mange. On se nourrit, on aura tout le temps de parler plus tard ! On n’a plus faim , on quitte la table pour se rendre en silence dans un lieu tranquille.
Surprise pour moi, la première fois, lorsque Montri, voyant mon assiette vide, me fit comprendre qu’il était préférable de vaquer à d’autres occupations

Le temps du repas est très court : tous les mets sont apportés en même temps et chacun se sert dans l’ordre qui lui convient en fonction de ses goûts et de l’humeur du moment !
La maîtresse de maison est toujours reconnaissante si les convives la complimentent sur sa cuisine. Dans les familles modestes, surtout à la campagne , on avale une sorte de pique-nique, assis par terre, position inconfortable pour l’estomac comprimé ! Pour boire, mieux vaut alors se lever !

Repas des moines à Roi-et


Les jours ordinaires on mange lorsque l’estomac réclame ; inutile de s’attendre, manger seul n’est pas un problème.

La solitude !


Nous, les « farangs » , hormis dans le silence habité des monastères, portons souvent un regard négatif sur ce choix . Au pays de la méditation, il n’en est rien.
Au tout début, je voyais mon compagnon s’isoler, absent, importuné par mes questions, fermé au monde, et je croyais qu’il souffrait du mal du pays ! Puis quelques minutes plus tard, il reprenait le fil des événements, frais et dispos. Et moi, l’hyper actif, de déplorer que son temps de méditation coïncide avec le moment où il aurait fallu débarrasser la table après une réception !

Faire le vide , respecter chez l’autre ce moment d’intériorité , c’est cela aussi , le pays du sourire.

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